PSA - Rennes - La Janais : Comment la direction cherche à pousser dehors 1.400 travailleurs01/08/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/08/une2348.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA - Rennes - La Janais : Comment la direction cherche à pousser dehors 1.400 travailleurs

Le plan de licenciements en cours concerne 1 400 salariés sur environ 5 500. Il est en deux phases, l'une dite de « départ volontaire » jusqu'au 31 décembre prochain, l'autre appelée de « départ contraint » à l'issue de laquelle des lettres de licenciement seront envoyées début avril 2014.

Tout le monde est convaincu que PSA n'arrivera pas à son objectif de 1 400 départs « volontaires » avant la fin de l'année. Même le dispositif « senior », le plus favorable, ne concerne que 250 à 300 anciens.

La direction donc fait le forcing pour que les travailleurs partent d'eux-mêmes ce qui lui éviterait d'avoir à licencier. Elle a fait venir des entreprises à l'usine sous le patronage du Medef local. Mais beaucoup d'entre elles n'ont que des offres en CDD pour une durée de six mois, ce qui correspond, comme par hasard, au minimum requis pour quitter PSA. On peut penser que certaines de ces entreprises, qui n'embauchent pas en ce moment ou qui connaissent des périodes de chômage partiel, ont un arrangement avec PSA pour siphonner en douceur les départs volontaires.

Les « publicités » qui expliquent que l'on serait mieux dans d'autres usines du groupe ou d'autres entreprises pullulent. Récemment, l'un de ces tracts de la direction proposait un voyage en car avec les familles, pour visiter l'usine de Poissy. Des conseillers viennent jusque sur les aires de repos nous expliquer les avantages qu'il y aurait à partir. Pour mettre un peu plus la pression, la direction va donner à chacun le décompte des points issu des critères du PSE, qui servira de base pour sélectionner les licenciables de janvier 2014.

Toutes ces manoeuvres de la direction provoquent beaucoup d'indignation dans l'usine. Si on y ajoute le plan de compétitivité, il y a de bonnes raisons pour qu'après les vacances la colère des travailleurs de La Janais s'exprime.

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