Formation professionnelle : PSA pioche dans les caisses de l'État01/08/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/08/une2348.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Formation professionnelle : PSA pioche dans les caisses de l'État

Pour augmenter la production de la 2008, la direction de l'usine PSA de Mulhouse a en partie recours à des ouvriers qu'elle mute d'un autre secteur. Pendant quatre à six semaines, ces ouvriers sont donc en formation directement sur des postes de travail de la ligne de montage de la 2008 - une ligne où sont fabriqués 45 véhicules par heure, avec une moyenne de 22 heures supplémentaires par mois actuellement.

Il n'en faut pourtant pas plus à la direction pour déclarer que ces ouvriers sont formés dans le cadre de l'APLD (activité partielle de longue durée). Ce dispositif, signé en 2009 et toujours en cours, permet à PSA de faire payer une grande partie des salaires par les caisses de chômage et par l'État.

À Mulhouse la combine est simple : la production de la Citroën C4 étant en baisse, il a suffi à la direction de muter des ouvriers de ce secteur vers celui de la Peugeot 2008, et de les déclarer en formation dans le cadre d'une « baisse d'activité », pour prétendre au versement par l'État d'une indemnité de 7,23 euros par salarié et par heure de formation ! Si tant est que l'on puisse parler de formation lorsqu'il s'agit de monter une porte ou un levier de vitesse sur une Peugeot 2008, alors que l'on faisait auparavant cette opération sur une Citroën C4.

Le seul moment où PSA ne déclare pas ces travailleurs en « activité partielle », c'est pendant qu'ils effectuent les heures supplémentaires... ça aurait fait mauvais genre !

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