Au fil des semaines, l'idée d'augmenter la Contribution sociale généralisée pour combler le prétendu trou des pensions de retraites est avancé.

Après Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, c'est Bruno Le Roux, président du groupe PS à l'Assemblée nationale, qui soutient cette mesure, de même que le Medef et les leaders de la CFDT. Car d'après tous ces gens, l'augmentation de cet impôt serait la mesure la plus juste puisqu'elle toucherait tous les revenus.

Tous les revenus ? Qu'on en juge plutôt : en 2012, la CSG a rapporté à l'État 90 milliards d'euros, dont 80 milliards ont été prélevés sur les salaires, les pensions de retraites et les indemnités de chômage et d'invalidité. Seulement 10 milliards l'ont été sur les revenus déclarés du capital et pas un centime sur le patronat, au nom de la compétitivité.

Le gouvernement voudrait maintenant aligner la CSG des retraités aujourd'hui à 6,60 % sur celle des actifs à 7,50 %, au nom de l'égalité bien sûr. Et puisque tous les mauvais coups sont à l'ordre du jour, le Medef demande qu'on lui supprime ses cotisations de 5,40 % au titre des allocations familiales, soit 13 milliards à transférer sur la CSG ou la TVA !

Il se prépare ainsi une baisse massive du pouvoir d'achat de toute la population, les retraites n'étant qu'un prétexte.