Cosmeva : Savigny-le-Temple ! Grève contre un recul social... sans fard01/08/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/08/une2348.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Cosmeva : Savigny-le-Temple ! Grève contre un recul social... sans fard

L'usine Cosmeva de Savigny-le-Temple en Seine-et-Marne appartient au groupe Fareva spécialisé dans la sous-traitance pour l'industrie cosmétique avec des clients tels que l'Oréal.

Fareva est un groupe en pleine expansion qui rachète sans cesse des entreprises en France et dans le monde. Cela n'empêche pas la direction du groupe de se présenter comme un « façonnier » étranglé par les donneurs d'ordre. Ainsi, sur le site Cosmeva de Seine-et-Marne la direction affirme depuis des mois que l'établissement a une marge bénéficiaire quasi nulle et qu'il faut donc que les salariés acceptent la remise en cause d'un certain nombre d'acquis.

La direction voulait donc obtenir la signature d'un « accord » par la CGT majoritaire qui cautionnerait notamment la suppression de neuf jours de RTT, de dix minutes de pause quotidienne, la suppression de la semaine supplémentaire de congés payés dont bénéficient les plus de 55 ans, ainsi que la diminution de la majoration des heures de nuit. Rien que ça !

La CGT refusant d'accepter un tel recul social, le directeur, alors qu'une partie du personnel était en vacances, a tenté à la mi-juillet de passer en force. Il a convoqué des réunions où, des stylos plein les mains, il proposait aux salariés de se prononcer en signant différents scénarios qui tous se traduisaient par un allongement de la durée du travail sous une forme ou sous une autre. La colère du personnel présent a aussitôt éclaté et le lendemain, dès l'arrivée de l'équipe du matin, c'était la grève, spontanée, totale, suivie très majoritairement par le personnel de production. Elle fut reconduite pendant trois jours.

Vendredi 19 juillet, après une discussion avec la CGT où la direction a fait quelques concessions, notamment financières mais en ne cédant rien sur l'essentiel, les grévistes ont décidé de mettre fin temporairement à leur mouvement. Tous souhaitaient en effet attendre d'être encore plus nombreux avec la fin des vacances pour, forts de cette première mobilisation réussie, décider tous ensemble de la suite de l'action à mener.

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