CCAS de Calais : Pour le maintien des emplois01/08/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/08/une2348.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CCAS de Calais : Pour le maintien des emplois

Trente-trois employées du Centre communal d'action sociale ont reçu leur lettre de non-renouvellement de contrat. « Notre contrat spécifiait qu'au bout de 6 ans nous devrions obtenir un CDI ou une titularisation. La direction a viré certaines d'entre nous à quelques mois de la date limite », a protesté l'une des employées.

La colère est d'autant plus grande que la direction avait fait miroiter l'embauche : « On a suivi des formations diverses, (ergonomie, manutention, accompagnement fin de vie ou maladie d'Alzheimer...), au bout du compte, c'est la porte. » Alors, les employées virées ont reçu comme une insulte la lettre de recommandation de la direction précisant que la personne « a su faire preuve de rigueur dans son travail, qui s'est avéré exemplaire. »

Le conseiller municipal délégué au personnel (liste UMP majoritaire) a eu le cynisme de se poser en défenseur de l'emploi des jeunes, puisqu'à la place de ces employées licenciées, il envisageait de prendre quelques Contrats d'avenir, destinés aux jeunes de 16-25 ans sans qualification, à temps partiel, limités à trois ans, qui coûtent moins cher puisque financés à 75 % par l'État ; ces jeunes qui seront jetés de la même façon en fin de contrat !

Les employées dont le contrat n'a pas été renouvelé ne sont pas tombées dans le piège de la division : « Pas question de se défendre en s'en prenant à d'autres salariées. On comprend que pour ces jeunes ce contrat est une bouffée d'oxygène. C'est la direction du CCAS qui est responsable de la suppression de nos emplois ! »

Du jour au lendemain, les personnes âgées ont été privées du soutien des aides à domicile avec qui elles entretenaient des liens de confiance souvent depuis plusieurs années. En juillet, 264 heures d'aides ont été annulées et 660 le seront en août.

Les 33 employées, déterminées à continuer à ne pas se laisser faire, ont réagi, avec l'appui de collègues titulaires et du syndicat Sud territoriaux : pétitions pour le maintien des emplois auprès des personnes âgées et de leur famille ; manifestations dérangeant le bon déroulement des cérémonies municipales comme la distribution des médailles du travail ou l'inauguration de la navette fluviale. Elles dénoncent les priorités budgétaires de la municipalité, qui « a de l'argent pour les dépenses de prestige mais pas pour les besoins vitaux, comme l'aide aux personnes âgées. »

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