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- Lutte ouvrière n°2347
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Geodis (Saint-Ouen-l'Aumône) : Les travailleurs en grève font reculer leur patron
Geodis, filiale de la SNCF, possède 26 sites en Ile-de-France, qui effectuent de la préparation de commandes et du transport pour de grands groupes industriels. Sur celui de Saint-Ouen-l'Aumône, 48 salariés réceptionnent et préparent des commandes pour le trust pharmaceutique Johnson et Johnson.
Celui-ci ayant décidé de changer de fournisseur, la direction de Geodis a brutalement décidé la fermeture pure et simple du site en septembre prochain, alors que déjà, depuis février, plus d'une vingtaine d'emplois ont été supprimés, ce qui avait alors provoqué une première grève de quelques heures.
La décision de la fermeture a été prise lors d'un CE extraordinaire le 11 juillet, et annoncée aux travailleurs le lundi suivant. Immédiatement, la totalité des salariés, y compris des employés et des chefs qui n'avaient jamais fait grève, ont décidé d'arrêter le travail et de bloquer toutes les marchandises entreposées sur leur site. Des salariés qui avaient prévu de partir en vacance ont tout annulé pour rester avec leurs collègues.
Les grévistes revendiquaient davantage de propositions de reclassements internes, avec des garanties de salaires et de postes et le doublement de la prime en cas de licenciement.
Devant le silence de la direction de Geodis, les grévistes ont décidé de bloquer trois autres sites Geodis en plus du leur, dont celui d'Achères, qui approvisionne l'usine de Peugeot Poissy en faisceaux électriques et en panneaux de porte. C'est suite à ce blocage du site d'Achères, et aux conséquences sur la production de l'usine Peugeot Poissy, que la direction de Géodis a enfin accepté de recevoir les syndicats. Elle a cédé sur une augmentation de 6 000 euros de la prime de licenciement, de 500 euros de la prime de mutation, et sur le paiement de deux jours de grève.
Mais les travailleurs restent vigilants : « Si jamais la direction tente de nous entourlouper sur le plan social, on remettra ça ! »