En mars 2010, Borloo, ministre de l'Écologie de Sarkozy, avait accordé en catimini des permis d'exploration à plusieurs filiales des grandes compagnies pétrolières dont Total, associées à GDF Suez et à des spécialistes américains du forage pétrolier. Au printemps 2011, une mobilisation aussi massive que soudaine, regroupant plusieurs dizaines de milliers d'habitants du sud du pays, parmi lesquels des maires et des élus de toutes appartenances politiques, contraignait le gouvernement Fillon à reculer et à faire voter une loi abrogeant tous les permis d'exploration déjà accordés. La colère des habitants était d'autant plus légitime qu'ils n'avaient jamais été ni consultés ni informés avant la délivrance des permis.