Centre de dialyse Serena – Draguignan (Var) : La grève permet un premier recul25/07/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/07/une2347.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Centre de dialyse Serena – Draguignan (Var) : La grève permet un premier recul

Mardi 3 juillet, la quarantaine de salariés non cadres du centre de dialyse Serena à Draguignan dans le Var décidait de se mettre en grève reconductible de 24 heures. Celle-ci devait durer huit jours.

Dans le cadre des négociations annuelles obligatoires, la direction annonçait un projet de modulation du temps de travail qui aurait supprimé la majoration des heures supplémentaires pendant la période estivale qui voit un afflux de patients occasionnels, mais elle restait sourde à leurs revendications d'augmentation de salaire et d'obtention de primes de dialyse et d'assiduité.

Ce centre a vu son chiffre d'affaires et ses bénéfices augmenter régulièrement ces dernières années. Il vient de verser 600 000 euros à ses actionnaires et va recevoir 4 % de la masse salariale brute d'aide de l'État, au titre du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi. Il appartient au groupe Diaverum, un important prestataire de services privé pour les affections du rein, premier en Europe. Il possède 250 cliniques dans 17 pays.

À la demande de la direction et avec l'accord de l'Agence régionale de santé, le préfet prenait dès le lendemain du déclenchement de la grève un arrêté de réquisition du personnel infirmier au prétexte que, si certains patients pouvaient être dirigés vers d'autres centres, ce qui s'est produit aux premiers jours de la grève, l'état de santé des autres exigeait des soins sur place. Le centre pouvait donc fonctionner normalement avec des infirmières grévistes, mais réquisitionnées.

Finalement, au huitième jour de la grève, la direction lâchait du lest. Et si toutes les revendications n'ont pas été satisfaites, les grévistes ont obtenu 50 euros d'augmentation sous forme de prime, 50 euros de prime d'assiduité et une revalorisation du ticket restaurant. Ils ont donc voté l'arrêt de leur mouvement, fiers d'avoir résisté aux pressions et fait reculer leur direction.

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