France Télécom-Equant – Rennes : La mobilisation s'organise04/07/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/07/une2344.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

France Télécom-Equant – Rennes : La mobilisation s'organise

À Rennes, environ 300 salariés de la filiale Equant et de la maison mère France Télécom se sont réunis une troisième fois mardi 2 juillet, pour s'opposer aux attaques programmées par la direction de la branche « entreprises » du groupe, Orange Business Services (OBS).

Celle-ci a annoncé des plans de suppressions d'effectifs qui concerneraient 25 % des salariés d'Equant (450 salariés au moins sur 1 500 aujourd'hui), et environ 800 salariés de la maison mère. Elle prévoit dans le même temps de regrouper certaines activités et les salariés concernés dans les filiales du groupe appelées NRS (avec pour conséquence neuf jours de congé en moins, des clauses de mobilité imposées comme dans les sociétés sous-traitantes, etc.). Ces magouilles sont possibles parce que le groupe est découpé en filiales imposant des conditions de travail inégales entre leurs salariés. Au nom d'une baisse de 5 % du chiffre d'affaires, et alors que les actionnaires ont reçu cette année 2 milliards d'euros de dividendes, la direction en profite aujourd'hui pour s'offrir un « plan de compétitivité » à peine déguisé, en cherchant à généraliser dans le groupe les conditions de travail les plus défavorables.

Des assemblées générales ont eu lieu le même jour sur les sites Equant de Sophia Antipolis à Nice et de Paris La Défense. À Rennes, un débrayage avait en plus été organisé. L'ambiance était déterminée et attentive. La direction ayant déjà annoncé qu'elle allait préciser ses plans cet été, l'urgence était de s'accorder sur des objectifs clairs, et de prévoir dès maintenant un plan de mobilisation sans baisser la garde pendant les congés.

Les salariés de Rennes ont donc voté le principe du refus des suppressions d'effectifs prévues et leur volonté de voir les conditions de travail alignées par le haut dans l'ensemble du groupe. Ils ont ensuite voté la tenue d'une assemblée générale le 5 septembre avec la résolution suivante : « En cas de poursuite de la mise en oeuvre du projet de régression sociale – de manière individuelle ou collective – par la direction, les salariés conviennent de se mettre en grève selon des modalités à définir lors de l'AG du 5 septembre ».

À Paris, les 100 salariés réunis ont voté des résolutions similaires, de même que les salariés réunis à Sophia.

Les salariés ont donc quitté les assemblées regonflés. Un nouveau rendez-vous est prévu le 12 juillet, après une entrevue demandée par le président de la branche OBS aux organisations syndicales. Mais quoi qu'il en soit, les congés d'été seront franchis avec en tête des objectifs clairs de mobilisation dès la rentrée.

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