Le licenciement sec de la ministre de l'Écologie, qui avait critiqué la diminution du budget attribué à son ministère, se veut un geste d'autorité de Hollande et d'Ayrault.

Pour l'instant, ça n'a pas l'air d'impressionner le petit monde politicien, auquel ce geste est destiné. Les écologistes en ont profité pour se montrer et se faire entendre. Ils se sont réunis dans l'urgence, hébergés par Cécile Duflot dans les locaux du ministère de Logement, pour décider... qu'ils ne feraient rien, et que surtout les deux ministres écologistes ne quitteraient pas le gouvernement ni la majorité.

Mais attention, ils veillent au grain ! La prochaine fois, ils ne laisseront plus passer et, si le gouvernement n'impose pas une fiscalité écologiste – une fiscalité qui se traduirait automatiquement et en premier lieu par des charges supplémentaires pesant surtout sur les classes populaires – , ils se reposeraient la question de quitter le navire ou pas. On attendra donc cette prochaine fois.

Cela fait des années maintenant que les écologistes nous disent qu'ils veulent « faire de la politique autrement ». Et cela fait des années qu'ils se comportent comme n'importe quels politiciens, surtout à partir du moment où ils accèdent aux « responsabilités ». Et alors ils s'y accrochent sans état d'âme. Pour mieux défendre la priorité écologiste ? Même pas !