Hôpitaux de La Rochelle : Grève contre les suppressions de postes26/06/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/06/une2343.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpitaux de La Rochelle : Grève contre les suppressions de postes

Pour le troisième lundi consécutif, près de cinq cents agents hospitaliers en colère des deux hôpitaux de La Rochelle et de l'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) de Saint-Martin-de-Ré, qui leur est rattaché, ont manifesté le 17 juin. Les grévistes étaient même deux fois plus nombreux, compte tenu des personnels assignés.

Les grévistes protestent contre les restrictions budgétaires que la direction veut imposer. Elles se traduiraient dans l'immédiat par la suppression de cinq jours de RTT par salarié, que le directeur a le culot de justifier au nom de la sauvegarde de l'emploi ! Les personnels dénoncent ce mensonge : avec les heures supplémentaires qu'on veut leur imposer en plus de ce vol, cela permettra au contraire à la direction de supprimer 70 à 80 emplois, à commencer par les CDD.

L'établissement ne peut même pas aujourd'hui invoquer le prétexte d'un déficit : il était bénéficiaire de près d'un million d'euros en 2012. La direction annonce certes des déficits pour 2013 mais, comme partout, ils sont fabriqués et résultent du désengagement de l'État. Partout, l'État impose des économies sur le dos des personnels et de la sécurité des malades, car il préfère consacrer l'argent aux capitalistes... ou à mener sa sale guerre au Mali, qu'à soigner les malades.

Les 3 500 travailleurs du groupement hospitalier ne sont pas partis pour se laisser faire. La manifestation du lundi 17 juin, très dynamique, a parcouru La Rochelle et s'est rendue à l'hôtel de ville, où le maire Maxime Bono (PS), président de l'hôpital, s'est fait copieusement huer pendant son discours, à cause de son soutien au plan d'économies. La permanence du député Olivier Falorni (radical de gauche), solidaire du gouvernement, a aussi été visitée. Les grévistes ont prévu de nouvelles actions, dont une visite aux personnels de l'hôpital de Poitiers, en lutte contre les mêmes restrictions budgétaires. Ces restrictions criminelles, à l'échelle nationale, nécessitent en effet une riposte commune.

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