Agglomération de Grenoble : La préfecture remet à la rue des centaines de personnes26/06/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/06/une2343.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Agglomération de Grenoble : La préfecture remet à la rue des centaines de personnes

Début mars, la ministre du Logement, Cécile Duflot, avait déclaré qu'aucune personne hébergée dans le dispositif hivernal (les hébergements spécialement ouverts pendant l'hiver pour les sans-abri) ne serait remise à la rue : on allait voir « une nouvelle gestion de l'hébergement d'urgence » !

Eh bien on le voit. Des vingt millions promis par le gouvernement pour la région Rhône-Alpes pour que ces centres restent ouverts toute l'année, seulement six millions auraient été débloqués.

Rien que dans l'Isère, principalement dans l'agglomération grenobloise, il faudrait, selon les chiffres officiels, six millions d'euros supplémentaires pour que les foyers restent ouverts. Le 12 juin, la préfecture a averti les associations que d'ici juillet, sur les 752 places qui devaient être pérennisées, seules 102 le seront. Plus de 600 personnes vont donc se retrouver à la rue (sans compter toutes celles qui n'ont jamais pu y être hébergées) ; principalement des étrangers, dont des familles avec de jeunes enfants scolarisés, à qui l'État refuse de donner des autorisations de séjour, des demandeurs d'asile déboutés.

Des Roms aussi sont concernés, qui avaient été expulsés en novembre des terrains sur lesquels ils avaient construit des baraquements et avaient été transférés sur d'autres terrains soi-disant mieux aménagés et qui devaient perdurer. Malgré les promesses, ces terrains ont à leur tour été fermés en avril, les familles roms transférées dans les centres d'hébergement qui sont en train de fermer. Ils se retrouvent donc maintenant à la rue et sans abri. Au passage d'ailleurs, certains ont été expulsés vers la Roumanie.

Dans le droit fil de toutes les attaques contre la population, les choix politiques du gouvernement Hollande retombent sur les plus démunis. Aucune famille, aucun enfant, personne ne doit dormir à la rue !

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