Polyclinique de Bordeaux-Nord : Les travailleurs ne s'en laissent pas conter19/06/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/06/une2342.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Polyclinique de Bordeaux-Nord : Les travailleurs ne s'en laissent pas conter

Le personnel de la polyclinique Bordeaux-Nord Aquitaine, établissement de santé appartenant au Groupe Bordeaux-Nord Aquitaine (Gbna) et leader régional dans l'offre de soins privés, vient de montrer son mécontentement.

Non seulement c'est zéro pour les augmentations salariales mais, en plus, la direction prétendait vouloir réduire la récupération des jours fériés des personnels soignants travaillant en journées de douze heures, ce qui leur aurait fait perdre environ trois jours par an.

La défense de cet acquis a provoqué une riposte comme on n'en avait pas vu depuis longtemps. Le mardi 11 juin, plus de 150 des 800 salariés, soignants mais aussi administratifs et logistiques, ont manifesté. Nullement intimidé par la menace de la direction de procéder à des licenciements si sa mesure n'était pas acceptée, le personnel soignant a reconduit sa grève pour le lendemain.

Ce jour-là, la mobilisation a été aussi forte. Après avoir proposé un échange des jours de récupération contre une prime d'environ 300 euros payable une fois, puis contre l'octroi d'un jour de congé supplémentaire, la direction a dû renoncer à son passage en force. Reste le problème des salaires. Si une petite partie du personnel soignant va recevoir 55 euros brut en vertu d'un accord antérieur, pour tous les autres salariés de la clinique il n'y a rien. Quant aux employés de Loghos, société de logistique que Gbna a créée pour faire travailler en sous-traitance les agents de service hospitaliers et le personnel des cuisines par exemple, c'est 0,50 % qu'on leur proposait. Le 17 juin, une trentaine de personnes (dont des soignants venus en solidarité) ont mis de l'ambiance sous les fenêtres de la salle de réunion où se déroulait la « négociation ».

La direction assure que, faute de mesures de restriction, ses comptes iront dans le rouge à cause d'une revalorisation insuffisante des tarifs hospitaliers. Mais comment croire qu'elle soit à ce point en péril quand elle achète sans cesse de nouveaux établissements ?

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