Le 15 juin, deux personnes ont été tuées, et une grièvement blessée, sur une plate-forme de forage gazier en mer du Nord, travaillant pour le compte de GDF Suez.

Le groupe s'est empressé de déclarer que la plate-forme n'était pas en cours de forage au moment de l'accident, qu'il n'y avait donc aucune fuite de gaz à redouter, que c'est au cours d'une maintenance d'un échangeur de chaleur qu'un tuyau sous forte pression a cédé, provoquant morts et blessé. Un accident industriel banal, en quelque sorte, comme il y en a tellement, et pas seulement sur des plates-formes.

Il n'en reste pas moins que les plates-formes pétrolières et gazières sont particulièrement dangereuses. Il y en a six cents dans le monde, en mer du Nord, dans le golfe du Mexique, dans celui de Guinée, au large du Brésil, en mer de Chine, etc. Sur ces plates-formes, les accidents ne se comptent plus et sont parfois catastrophiques : 72 morts en 1979 en mer de Chine, 123 morts en 1980 en mer du Nord, 37 morts en 1984 au large du Brésil, 167 morts sur la plate-forme Piper Alpha en 1988 en mer du Nord, pour ne citer que les plus importants.

En 2011 un organisme de sécurité britannique estimait que la sûreté était insuffisante pour 96 % des installations en mer du Nord et que, pour 20 % d'entre elles, il y avait de sérieuses défaillances.

L'accident récent chez GDF Suez le confirme.