Delphine Batho, la ministre de l'Énergie, a déjà prévenu que l'on ne pourrait pas en rester là et qu'il fallait s'attendre à d'autres hausses. Mis à part le rythme prévu pour les augmentations, le gouvernement reprend encore une fois à son compte la campagne de la Commission de régulation et des fournisseurs d'électricité prétendant qu'une hausse massive des tarifs serait inéluctable, notamment pour assurer l'entretien du réseau ou des centrales nucléaires.

Il y aurait pourtant bien d'autres moyens de financer ces coûts supplémentaires, s'ils sont bien réels. EDF, dont les bénéfices sont en hausse, reversera pour l'année 2012 près de deux milliards d'euros de dividendes à l'État qui en est actionnaire, plus que l'an dernier. C'est sur ce magot qu'il faudrait prendre, ainsi que sur les bénéfices des autres fournisseurs d'électricité, plutôt que d'obliger souvent des millions de foyers à limiter leur chauffage, parfois au-delà du raisonnable, pour éviter des factures trop lourdes.