« Les Allemands, c'est un modèle pour ceux qui ne s'intéressent pas à la vie ; (...) mais pour ceux qui s'intéressent à la vie, personne n'a envie d'être allemand. Ils sont plus pauvres que la moyenne, ils meurent plus tôt que les autres et ils n'ont pas de gosse et leurs immigrés foutent le camp parce qu'ils ne veulent plus vivre avec eux, c'est dire. » Ces propos, qui semblent issus des pires époques de la propagande nationaliste « anti-boches », sont de Jean-Luc Mélenchon, le porte-parole du Front de Gauche, invité à France Inter, lundi 10 juin.

Mélenchon voudrait apparaître comme la gauche de la gauche, mais il déverse là une propagande nationaliste grossière. Il s'agit de s'appuyer sur les préjugés selon lesquels l'Allemagne serait responsable de tout, et en particulier des difficultés que subissent les classes populaires en France. Désigner comme des adversaires « les Allemands » est toujours plus commode que de s'en prendre aux véritables ennemis des classes populaires : les capitalistes, à commencer par les capitalistes français. Car il faudrait alors expliquer comment les combattre.

Mélenchon prétend combattre la montée de l'extrême droite, mais il contribue à en renforcer les idées en distillant ce poison nationaliste.