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Leur société
La Rochelle : Quand l'université tolère le racisme
Des étudiants de La Rochelle, encadrés par un auteur dans le cadre de l'enseignement à l'université, ont écrit et joué une pièce antisémite. La pièce prétend dénoncer la finance folle en l'assimilant à la finance juive, comme le faisait, entre autres, le parti nazi. Elle se termine par une scène dans laquelle un Juif chasseur de nazis se réconcilie avec sa proie, en échange d'une liasse de billets de banque, ce qui est censé faire rire.
Le plus choquant est que la pièce trouve de nombreux soutiens localement dans la communauté universitaire, au nom de la « liberté d'expression » et de « création » d'une « œuvre artistique ». Jusqu'au président de l'université qui refuse de la condamner et se porte garant du « professionnalisme » des encadrants responsables. Cette attitude revient d'ailleurs à abandonner les étudiants, pour le moins inconscients, à l'auteur-encadrant qui les a utilisés comme boucliers en les associant à l'écriture de la pièce.
Si un imbécile raciste insulte quelqu'un dans la rue, il peut être condamné. Mais quand les idées racistes s'expriment, avec une portée bien plus grande, dans un texte à prétention d'œuvre littéraire, voilà qu'on trouve à celui-ci toutes les excuses. C'est la condamnation pour les rustres incultes, la protection pour les racistes qui couvrent leurs idées d'un vernis de culture, même bien mince. Et cette couverture est obtenue grâce à la caution de l'université, sans laquelle l'auteur aurait sans doute eu plus de mal à faire reconnaître son texte raciste comme « œuvre artistique ».
De nombreux membres du personnel se sont indignés de cette couverture et exigent que cette pièce soit condamnée par l'université.