La liquidation de Virgin12/06/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/06/une2341.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La liquidation de Virgin

Lundi 10 juin les salariés de Virgin se sont rassemblés devant le magasin des Champs-Élysées à Paris pour se rendre ensuite au tribunal de commerce. Ils en ont profité pour manifester sous les fenêtres de l'un des actionnaires, Lagardère. Toutes les offres de reprise ayant été rejetées, la liquidation judiciaire de Virgin devrait être prononcée. Le tribunal a d'ores et déjà placé en liquidation judiciaire Virgin Café et ses trois sites, à Paris (Champs-Élysées), Nice et Marseille. Ces offres de reprise ne portaient de toute façon que sur une dizaine de magasins, sur un total de vingt-six, et ne proposaient de reprendre qu'une toute petite partie des 960 salariés de Virgin.

Depuis l'annonce de la mise en redressement judiciaire, il y a cinq mois, les travailleurs se battent pour défendre leurs emplois en faisant pression sur les deux principaux actionnaires, Butler et Lagardère. En effet, Virgin a été racheté en 2001 par le groupe Lagardère. Depuis 2008, 74 % de Virgin sont contrôlés par un fonds d'investissement, Butler capital, BCP. Le fondateur de ce fonds d'investissement, l'homme d'affaires franco-américain Walter Butler, a pour spécialité d'acheter des entreprises, de les « restructurer », puis de les revendre, si possible plus cher. Mais le groupe Lagardère détient toujours 20 % du groupe. L'un comme l'autre sont donc responsables du fait que des centaines de salariés risquent de pointer à Pôle emploi.

Les salariés veulent maintenant que ces patrons paient : pour l'instant il est question de n'allouer que 8 millions d'euros au financement du plan social alors que les syndicats estiment qu'il faudrait au moins le double. Pour ne parler que de Lagardère, il a empoché, il y a quelques semaines à peine, 2,5 milliards d'euros de plus-values en cédant ses actions d'EADS. C'est dire qu'il a de quoi payer !

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