Gentilly (Val-de-Marne) : Les sans-papiers doivent être relogés !12/06/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/06/une2341.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Gentilly (Val-de-Marne) : Les sans-papiers doivent être relogés !

Début avril, 148 personnes ont été expulsées d'un squat qu'elles occupaient à Gentilly depuis un an. La plupart sont des immigrés de pays d'Afrique de l'Ouest, travailleurs sans papiers en attente de régularisation.

Dans l'urgence, une centaine se sont réfugiés dans un hangar insalubre à proximité du boulevard périphérique, réservé au stockage voirie, sans hygiène. Se maintenir propre et trouver un peu de nourriture est tout un problème. Et trouver un peu de repos n'est pas facile, les occupants dormant à même le sol sur des matelas de récupération, mal protégés du froid.

L'activité du comité de soutien qui s'est constitué à l'initiative de riverains commence à faire évoluer la situation. Les malades ont pu bénéficier de soins et ils ont maintenant accès à toutes les informations sur leur situation juridique, les coordonnées des organismes qui peuvent les aider, en particulier en cas de contrôle policier avec risque de mesures de reconduite à la frontière. La venue d'une journaliste du Parisien, suivie de la parution d'un article dans ce journal, qui rend compte de la situation inhumaine des immigrés, a été suivie d'une interview à France Inter et d'une information sur FR3. Le maire du 13e arrondissement de Paris accompagné du chef de cabinet du maire de Paris ainsi que la maire de Gentilly ont rendu visite aux sans-papiers. La visite aura au moins permis le déplacement d'une partie du dépôt d'ordures situé à proximité du hangar !

Mercredi 5 juin, les sans-papiers accompagnés du comité de soutien sont allés rencontrer la maire de Gentilly. Elle a déclaré que la médiatisation de l'affaire avec l'article du Parisien était une bonne chose, que le relogement des sans-papiers relevait de la responsabilité de l'État et qu'à ce sujet elle avait demandé une entrevue à la ministre du Logement Cécile Duflot. Mais, à ce jour, le relogement dans des locaux plus humains n'est toujours pas réalisé et reste donc une urgence.

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