Au mois d'avril, un certain nombre de mesures annonçaient le plan de restructuration. Des contractuelles, aides-soignantes dont la présence était indispensable dans les services de l'hôpital, étaient envoyées contre leur volonté dans une structure médico-sociale en manque de personnel. Elles ont protesté et fait circuler une pétition, expliquant que cela revenait à déshabiller Paul pour habiller Pierre. Au même moment, d'autres travailleurs du CHS apprenaient que les formations de promotion professionnelles auxquelles ils avaient droit étaient supprimées, faute de budget suffisant.

Ces mesures ont incité les syndicats à appeler à un premier débrayage le 19 avril. 130 personnes y ont participé, mesurant pour la première fois la colère accumulée et interpellant le directeur, ce qui n'était jamais arrivé depuis qu'il est en fonction. Mais celui-ci, droit dans ses bottes, annonça la couleur, en déclarant qu'« il fallait faire autrement avec moins de moyens », car il gérait avec le budget que lui attribue l'ARS (Agence régionale de santé). Il confirmait également que les 90 contractuels de l'hôpital allaient sans doute être mis dehors, qu'une trentaine de départs en retraite ne seraient pas remplacés et que 60 lits sur les 306 que compte l'hôpital allaient disparaître !

Une nouvelle manifestation eut lieu devant les locaux de l'ARS, le 13 mai, une bonne centaine d'agents demandant des moyens supplémentaires pour permettre à l'hôpital de fonctionner. Les responsables syndicaux étaient reçus mais il n'y eut aucune avancée. L'ARS les renvoyait vers le directeur de l'hôpital, dont c'est la responsabilité de gérer le budget !

Deux manifestations ont encore eu lieu le 23 mai et lors du conseil de surveillance de l'hôpital le 3 juin. Mais la direction continue sans état d'âme la mise en place de son plan d'économies, tout en précisant qu'elle tient à supprimer 30 postes cette année, sans compter les départs des contractuels, et 39 autres sur les deux années à venir.

Une nouvelle action est prévue le 18 juin. Cette politique touche tous les hôpitaux et il faudra bien la remettre en cause.