« Suite à une opération de la jambe, j'ai été hospitalisée l'an dernier pendant six semaines dans un établissement de soins de suite à Briançon. Ayant subi une deuxième opération en mars, l'assistante sociale de l'hôpital de Grenoble m'a proposé d'y retourner. J'ai refusé catégoriquement, préférant me débrouiller seule chez moi sans pouvoir poser le pied par terre.

Car, dans ce centre, la réalité que j'ai vue est bien différente que sur leur livret d'accueil, dans lequel apparaît un « parc aménagé de 4 600 m² ». Publicité mensongère : il n'existe aucun espace vert à l'extérieur du centre où les personnes à mobilité réduite ou en fauteuils roulants peuvent se rendre. Ce soi-disant parc, ce sont les pentes de la montagne. Une terrasse complètement délabrée est inutilisable. Excepté les chambres, les patients, dont une bonne partie sont des personnes âgées (voire très âgées), n'ont aucun endroit agréable où se réunir à plusieurs pour recevoir leurs visiteurs ou se tenir en cas de mauvais temps. Il existe uniquement une grande salle d'animation dans un sous-sol lugubre, où personne n'a envie d'aller.

De toute évidence, malgré sa gentillesse, le personnel est insuffisant. Par exemple, l'attente dans la salle à manger est interminable entre les plats : un seul employé pour servir 50 à 60 personnes, débarrasser les assiettes et faire la vaisselle.

Pour parler des repas, ils ne doivent pas coûter bien cher à la direction, vu leur qualité. Malgré un repos forcé en fauteuil roulant, j'ai perdu 3 kilos au lieu de reprendre des forces et un peu de poids !

Je ne peux m'empêcher de penser que la gestion de ce centre médical est surtout orientée vers une logique de profits, profitable aux actionnaires du groupe Medica France, aux frais de la Sécurité sociale, de nos mutuelles ou des malades. »