La Poste – Ingré (Loiret) : Contre le licenciement de leurs camarades, des facteurs posent la sacoche05/06/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/06/une2340.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste – Ingré (Loiret) : Contre le licenciement de leurs camarades, des facteurs posent la sacoche

Révoltés par la décision de leur direction de mettre à la porte quatre de leurs camarades, les facteurs du secteur ouest de la banlieue d'Orléans se sont mis en grève, les lundi 3 et mardi 4 juin.

Les quatre jeunes postiers licenciés assuraient chacun une des quarante tournées du centre. Enchaînant les contrats les uns derrière les autres, ils occupaient le poste depuis un an pour l'un, et jusqu'à plus de deux ans pour les autres.

Le directeur de la plate-forme s'est tout de suite retranché derrière la législation en matière de contrat à durée déterminée, déclarant « qu'il ne voulait pas être dans l'illégalité ».

Mardi matin, les facteurs ont décidé de se rendre à la direction départementale du courrier à Orléans – La Source. Mais alors que La Poste, après avoir connu plusieurs cas de suicide dans ses services, prône depuis « le grand dialogue social », le directeur était aux abonnés absents.

Qu'à cela ne tienne. Le CHSCT régional (comité d'hygiène et de sécurité et conditions de travail) se tenait l'après-midi à La Source. Les grévistes ont décidé de s'inviter à la réunion. Très méprisant, le directeur, qui avait à côté de lui un huissier destiné à prendre le nom des 25 personnes occupant la salle, s'est contenté de déclarer : « Vous pouvez faire grève pendant un mois, je ne bougerai pas. » Tous les délégués syndicaux du CHSCT ont refusé de siéger dans de telles conditions et ont quitté la salle avec les grévistes.

À la sortie, les quatre jeunes, très émus, ont remercié leurs copains pour leur soutien. Les discussions allaient bon train : « À La Poste, c'est comme au gouvernement, il est où le changement ? » Un des jeunes a conclu : « De toute façon, ça ne durera pas, ça va péter. » Et, pour maintenir le moral, des pétards ont été lancés devant les bureaux de la direction.

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