Goodyear – Amiens : En lutte contre la fermeture05/06/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/06/une2340.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Goodyear – Amiens : En lutte contre la fermeture

Lundi 3 juin, cent cinquante ouvriers de Goodyear à Amiens ont bloqué l'usine et l'axe principal de la zone industrielle avec des pneus enflammés. Cinquante autres se sont rendus au tribunal de Nanterre, qui examinait une demande de la CGT pour annuler le plan de fermeture de cette usine de 1 173 salariés.

La direction ne s'imaginait certainement pas, il y a maintenant sept ans, que la bataille qu'elle engageait pour la fermeture du site d'Amiens durerait aussi longtemps. Commencée sous la forme d'un chantage à l'emploi – « acceptez une lourde dégradation de vos conditions de travail, sinon on ferme » –, l'offensive des actionnaires est rapidement et de plus en plus clairement apparue comme une volonté de fermer le site. Grâce à des recours en justice et surtout à la prudence qu'ont inspirée les actions ponctuelles, mais déterminées et massives, des salariés, la fermeture a été différée jusqu'alors.

À présent, c'est Arnaud Montebourg qui vient en aide aux patrons de Goodyear en déclarant qu'il n'y a plus qu'à accepter la fermeture, faute de repreneur. Le même avait, lors de la campagne des primaires socialistes, déclaré sur le parking de l'usine qu'il mettrait en place une loi pour interdire les licenciements boursiers. Comme le dénonce la CGT, Hollande avait repris cette même promesse, sur le même parking, lors de la campagne présidentielle. Il met en place à présent l'ANI, qui facilite les licenciements.

À l'approche des élections municipales, c'est maintenant au tour des députés de gauche locaux et au maire PS de faire semblant de pleurer sur le sort des salariés de l'entreprise... qu'ils n'ont jamais soutenus jusqu'à présent !

Les salariés ont eu quelques années de répit, mais ne s'imaginent pas du tout devoir maintenant se résigner au chômage ou à un travail payé sept ou huit euros de l'heure, comme beaucoup dans la région. Alors, leur combat continue.

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