France Télécom-Equant – Rennes : Premier avertissement pour la direction05/06/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/06/une2340.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

France Télécom-Equant – Rennes : Premier avertissement pour la direction

Mardi 3 juin, un peu plus de 200 salariés du groupe France Télécom se sont réunis sur le site de Cesson-Sévigné près de Rennes, à l'appel des organisations syndicales CGT, CFDT, SUD et CFTC.

En effet la direction du groupe a annoncé sa volonté de transférer rapidement un certain nombre des activités de la branche « entreprises », réalisées actuellement dans la maison mère et dans sa filiale Equant, vers ses filiales où les salariés travaillent avec la convention collective Syntec, la plus défavorable de ce secteur, et avec des accords collectifs également réduits au minimum. Elle prévient d'ores et déjà que, en conséquence, les effectifs devraient diminuer de 800 pour la maison mère et de 300 à 400 pour Equant. Son argument est celui de tous les patrons aujourd'hui : pour que l'opérateur Orange soit concurrentiel face à Free, il faudrait un « modèle social plus performant ». Traduire : les salariés doivent faire des sacrifices pour maintenir les profits et les dividendes des actionnaires !

La direction entretient pour l'instant le flou sur le sort qu'elle réserve aux salariés travaillant sur les activités qui seraient transférées. Elle parle de mobilités « de gré à gré », comme si l'on pouvait être librement volontaire pour subir de telles régressions sociales, afin de pouvoir continuer à faire son travail ! Certains chefs commencent à expliquer qu'il va falloir postuler dans les filiales Syntec pour conserver son travail, d'autres se veulent rassurants en expliquant que telle ou telle équipe ne serait pas concernée.

Mais, pour se protéger, il serait illusoire d'espérer passer entre les gouttes ou de compter sur les discussions de salon entre la direction et les organisations syndicales qui accepteraient d'accompagner son plan. Les salariés savent, grâce aux mobilisations qui ont eu lieu dans le passé à Rennes et qui ont payé à chaque fois, que seule leur mobilisation les protégera.

Ils se sont donc quittés avec la perspective d'un nouveau rassemblement avant la fin juin, afin d'avertir la direction qu'elle devra faire face à leur réaction collective si elle veut s'en prendre à leurs conditions de travail.

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