Éducation nationale : Derrière les belles paroles, des suppressions de postes05/06/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/06/une2340.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Éducation nationale : Derrière les belles paroles, des suppressions de postes

Près de 2 000 postes d'assistants d'éducation doivent être supprimés à la rentrée de septembre 2013 dans les établissements scolaires.

Au moment où la loi sur la « refondation de l'école » est discutée en seconde lecture à l'Assemblée nationale, cette mesure montre que la situation ne va pas s'améliorer l'an prochain dans les écoles, collèges et lycées. Vincent Peillon, le ministre de l'Éducation nationale, qui prétend « donner des moyens à l'école », en supprime en effet dans un domaine qui est vital pour les établissements.

Les assistants d'éducation assurent la surveillance et l'encadrement des élèves pendant le temps scolaire, l'accompagnement des sorties, l'aide aux devoirs. Dans les collèges et les lycées, ce sont eux qui tiennent les permanences, sont présents dans la cour de récréation, à la cantine et aux portes de l'établissement. Ils sont bien souvent les premiers sur place pour désamorcer les conflits et ils assistent les élèves dans bien des domaines, qu'il s'agisse de leur scolarité ou de leur vie quotidienne. C'est pourquoi les enseignants, en particulier dans les quartiers populaires, ne cessent de réclamer qu'ils soient plus nombreux. Chaque fois que surgit un problème grave dans un établissement difficile et que le personnel doit se mettre en grève pour exiger des moyens, la question du nombre insuffisant d'assistants d'éducation est posée.

2 000 postes avaient été créés en urgence à la rentrée de 2012. Ils vont donc être repris et disparaître. En Seine-Saint-Denis par exemple, les collèges vont en perdre 55, alors qu'il y aura 1 600 élèves de plus. Un collège sur deux serait touché. Dans les lycées il est prévu 21 assistants en moins. On en revient donc à une situation exactement semblable à ce qu'elle était sous Sarkozy, comme le fait remarquer le syndicat SNES.

Les recteurs des différentes académies annoncent tour à tour leur décision de ne pas renouveler une partie des contrats d'assistants d'éducation : leur nombre diminuerait de 106 sur Aix-Marseille, de 108 à Toulouse, 189 à Versailles, 123 à Rouen, 119 sur Nancy-Metz.

Ces coupes se traduiront inévitablement par une dégradation du climat scolaire dans les établissements touchés et vont à l'encontre de la réussite des élèves. Bien plus que tous les discours, et même les lois, sur la « refondation de l'école », les milliers de postes ainsi supprimés sont significatifs de la véritable politique du gouvernement dans l'Éducation nationale,

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