PSA Finance : Quand les grands groupes industriels alimentent la spéculation...08/05/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/05/une2336.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA Finance : Quand les grands groupes industriels alimentent la spéculation...

PSA Finance, la banque du groupe PSA, vient de vendre pour 361 millions d'euros de dettes de ses clients. Dans le langage des spéculateurs, cela s'appelle une opération de « titrisation », à travers laquelle les dettes des clients de PSA qui ont emprunté pour acheter leur voiture sont transformées en titres revendus dans les circuits financiers.

Cette dernière titrisation a été montée par deux grosses banques mondiales, JP Morgan et HSBC. Elle est la dix-septième du genre menée par PSA Finance, et les financiers se sont rués sur ces titres, très rentables paraît-il. Cela permet à PSA Finance -- qui vient de bénéficier d'une garantie de l'État de 7 milliards -- de récupérer de l'argent frais auprès des financiers qui ne savent que faire de leurs capitaux et qui espèrent en tirer une plus-value.

La possibilité pour les banques d'émettre des titres à partir de leurs créances a été introduite en France par un ministre des Finances « socialiste », Pierre Bérégovoy, en décembre 1988 sous le gouvernement Rocard. C'est un marché hautement spéculatif, la crise des subprimes aux États-Unis l'a illustré en 2007.

Les groupes industriels comme PSA se plaignent souvent de la crise financière qui a provoqué un ralentissement de l'économie. Mais, par leurs opérations spéculatives, ils contribuent à l'aggraver.

D'autre part, s'ils peuvent spéculer avec les crédits sur les ventes de voitures et enrichir au passage une myriade de financiers, c'est bien que la vente de voitures leur rapporte de l'argent, quoi qu'ils en disent. Quant aux gouvernements socialistes, s'ils sont prompts à favoriser les spéculateurs et soutenir les banques, ils ne lèvent pas le petit doigt pour empêcher les suppressions d'emplois.

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