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Leur société
Hollande aux Mureaux : Les paroles s'envolent, le chômage reste
Le 30 avril, Hollande est venu aux Mureaux, ville populaire des Yvelines, touchée par un chômage important. « La seule priorité qui vaille, y a-t-il déclaré, c'est l'emploi, le seul objectif, c'est l'emploi. »
Les quelque 30 000 Muriautins ne le savent que trop. En ce moment même, l'usine Renault de Flins, à 6 kilomètres de là, risque de perdre de 800 à 1 000 emplois d'ici trois ans. Dans la ville, et dans toute la vallée de la Seine, les sous-traitants automobiles ne cessent eux aussi de supprimer des emplois, comme MGI Coutier et la Cimlec. D'autres usines, dans la chimie, viennent de fermer. Et même EADS Astrium annonçait en janvier 800 suppressions de postes sur le site des Mureaux.
Rien d'étonnant si le taux de chômage sur la ville est de 16 %, et atteint des proportions bien plus importantes encore dans les quartiers les plus populaires.
Ce n'est pas de discours qu'ont besoin leurs habitants, d'anecdotes sur la « boîte à outils qu'il vaut mieux avoir quand on tombe en panne ». À quoi leur sert l'énumération des « instruments » mis en place depuis un an, les « pactes de compétitivité, création d'emplois d'avenir, contrats de génération, banque publique d'investissement » ? Que changera le prétendu renforcement de Pôle emploi dans les quartiers ? Les emplois diminuent inexorablement, ici comme ailleurs.
Ce qu'il faut c'est obliger les patrons à maintenir l'emploi, en prenant sur les profits, et même, pourquoi pas, sur les fortunes personnelles. Ce qu'il faut, c'est, de toute l'urgence, interdire les licenciements. Mais ce n'est évidemment pas cela qu'est venu annoncer Hollande.