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- Lutte ouvrière n°2334
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Dans les entreprises
Tobler - Louvres (Val-d'Oise) : Un licenciement criminel
Vendredi 12 avril, peu après la fin de la journée de travail, un cadre s'est pendu chez Tobler. Cette petite entreprise de moins de soixante-dix salariés, spécialisée dans la fabrication de mandrins et systèmes de serrage pour l'industrie automobile, est contrôlée par le groupe germano-japonais DMG-Mori Seiki.
Si le secteur automobile est en crise, ce groupe a de l'argent. Mais cela ne l'empêche pas depuis plus d'un an de réduire les effectifs. L'an passé, neuf emplois ont été supprimés mais, sous pression des salariés, cela s'est traduit par des préretraites et des départs au volontariat.
Cette année, la direction a voulu se débarrasser de quatre autres salariés, dont ce cadre, déjà sur la sellette l'an passé. Le personnel a été bouleversé par ce suicide, d'autant que ce cadre était depuis trente-cinq ans dans l'entreprise.
Devant l'émotion, la direction a dû laisser les salariés s'exprimer pendant toute une journée où personne n'a travaillé. Mais c'est elle, par ce licenciement pour plaire aux actionnaires, qui est responsable du drame.
La victime a d'ailleurs laissé une lettre qui mettrait en cause un cadre dirigeant qui le harcelait. Et la direction ose maintenir les autres licenciements, dont celui d'une mère de famille. Elle doit les retirer immédiatement !