ArcelorMittal Dunkerque : 200 embauches promises, 600 départs certains24/04/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/04/une2334.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

ArcelorMittal Dunkerque : 200 embauches promises, 600 départs certains

Le 11 avril, le groupe sidérurgique ArcelorMittal annonçait au comité central d'entreprise qu'à la fin avril les deux hauts fourneaux de Florange en Moselle, en veille depuis octobre 2011, seraient définitivement éteints.

Le 17, le PDG, Lakshmi Mittal, auditionné par la commission d'enquête sur la sidérurgie de l'Assemblée nationale, a justifié par les surcapacités par rapport au marché et le coût du travail « trop cher » sa politique de fermeture d'installations en Europe. Cela alors que Mittal, comme PDG, a touché 113 000 euros par mois en 2012. Il a aussi perçu 1,5 million d'euros de prime annuelle à court terme et 7 500 stock-options et, comme principal actionnaire, ses dividendes se sont montés à près de 382 millions d'euros. Voilà ce qui coûte cher !

Mittal a ensuite promis 200 embauches en CDI à l'usine de Dunkerque. Actuellement, celle-ci tourne à fond de sa capacité de production de sept millions de tonnes d'acier, pour fournir en particulier les usines de transformation de Florange et de Liège. Les postes de travail, notamment en CDI, y ont cependant considérablement diminué. En 2000, pour une production inférieure, il y avait 4 253 salariés en CDI, aujourd'hui 2 978.

Quant aux embauches en CDI annoncées, elles seront prises pour une grande part parmi les centaines d'intérimaires et de CDD qui y travaillent déjà. Ce sera un changement de statut appréciable pour ces travailleurs, mais il n'y aura pas, ou très peu, d'emplois supplémentaires créés. D'autant moins que, dans les trois années à venir, 600 travailleurs de Dunkerque partiront en retraite, et rien n'est annoncé pour les remplacer.

Depuis la fusion Arcelor-Mittal de 2006, le trust a fait 33 milliards de dollars de profit. L'an passé, sans les manipulations financières des « dépréciations d'actifs », il aurait réalisé deux milliards de dollars de bénéfices. Largement de quoi garantir les emplois et embaucher vraiment.

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