Programme de stabilité budgétaire : Encore des coupes dans les retraites !17/04/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/04/une2333.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Programme de stabilité budgétaire : Encore des coupes dans les retraites !

Le gouvernement Ayrault présente son programme de réduction des déficits, qu'il devrait franchement intituler : « Programme pour faire les poches de toute la population, salariés, retraités, chômeurs et familles ».

Pour les retraites, il annonce un déficit de 20 milliards d'euros à l'horizon 2020 pour le régime général des salariés du privé. Rappelons que c'est précisément 20 milliards d'euros que ce gouvernement vient d'octroyer, rien que pour cette année, à toutes les entreprises, sous prétexte d'aider à leur « compétitivité ».

Pour résorber ce déficit des retraites, dû en particulier aux suppressions massives d'emplois, le gouvernement avance diverses ponctions.

Déjà, il a diminué les pensions des retraités, dès le 1er avril, en taxant toutes les pensions de 0,3 %. Et, à l'image des pensions de retraites complémentaires, qui depuis le 1er avril perdent 1 % de pouvoir d'achat, il voudrait aussi désindexer la pension du régime général. Enfin, il voudrait relever le taux de la CSG des retraités, actuellement de 6,6 %, pour le porter à 7,5 %, comme celui des actifs.

Pour l'âge de départ à la retraite, malgré ses promesses électorales, non seulement le gouvernement entérine la réforme de Sarkozy qui porte progressivement à 62 ans en 2017 l'âge de départ des salariés du privé et du public, mais il voudrait encore augmenter la durée de cotisation requise. Alors que celle-ci est prévue à 41 ans et demi en 2015, le gouvernement voudrait la porter à 42 ans. Il s'agit de rendre de plus en plus difficile d'obtenir une retraite à taux plein. Enfin, il veut aligner le mode de calcul des retraites des fonctionnaires sur celui des 25 dernières années des salariés du privé.

Non seulement Hollande ne réinstaure pas le départ à 60 ans pour tous, mais il maintient et voudrait encore reculer l'âge de départ avec une retraite à taux plein. Pour avoir une telle retraite à 62 ans, il faudrait avoir commencé à travailler et à cotiser, sans discontinuer, depuis l'âge de 20 ans !

Au fil des réformes, celle de Balladur en 1993, puis celles de Fillon, de Sarkozy, aujourd'hui de Hollande, en vingt ans les gouvernements successifs mènent tous la même politique, rognant de plus en plus le pouvoir d'achat des retraités et des salariés.

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