Il y a actuellement 454 élèves, ils seront plus de 500 à la rentrée prochaine et la situation est aberrante. La CPE ne peut déjà plus mener les projets pédagogiques qu'elle conduisait auparavant et est débordée par les problèmes de discipline, le lien entre la vie scolaire et les enseignants est de plus en plus difficile, un jour par semaine il n'y a pas du tout de CPE au collège, etc. L'an dernier déjà, l'inspection académique avait été alertée, sans résultat. Cela choque d'autant plus enseignants et parents que dans le collège voisin, à effectifs équivalents, il y a deux CPE à temps plein, et ce n'est déjà pas toujours facile pour eux.

Le personnel s'est donc mobilisé pour demander au rectorat de nommer un deuxième CPE au collège l'an prochain. Une lettre a été adressée à tous les parents les invitant à appuyer la demande. Beaucoup ont été choqués d'apprendre qu'on laissait la situation se dégrader de nouveau dans un collège qui avait connu, il y a quelques années, des incidents graves et où les choses s'étaient améliorées. En quelques jours, plus de cent parents ont retourné la pétition signée.

Mardi 9 avril, une délégation de 25 personnes, enseignants, CPE et parents réunis, s'est rendue à l'inspection académique pour un nouveau rendez-vous. Lors de cet entretien, tous ont pu entendre l'inspecteur expliquer qu'à la rentrée prochaine le département n'aurait pas les moyens d'affecter de nouveaux CPE dans tous les collèges en ayant besoin. Devant l'insistance des enseignants, tout en reconnaissant qu'un collège ne peut pas fonctionner sans Vie scolaire efficace, il leur a reproché de ne pas parler suffisamment de pédagogie et de noircir le tableau auprès des parents, ce qui a choqué tout le monde. Devant la détermination des présents, l'inspecteur s'est néanmoins dit « vigilant », à quoi il lui a été répondu que le personnel et les parents resteraient vigilants aussi, jusqu'à la nomination d'un deuxième CPE.