Affaires : La prime ira à Lagardère17/04/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/04/une2333.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Affaires : La prime ira à Lagardère

Le jour même de la publication des patrimoines des ministres, le groupe Lagardère annonçait que la vente de sa participation à EADS lui rapportait 1,8 milliard d'euros, nets d'impôts et de frais de cession. Cette somme devrait être répartie entre une prime au personnel, le désendettement de la société et, surtout, une prime évaluée à 1,2 milliard d'euros par la presse économique, versée aux actionnaires.

Arnaud Lagardère, gérant du groupe et détenteur de 10 % du capital, va donc toucher ce pourcentage de la prime versée aux actionnaires. Cela représente au bas mot 120 millions d'euros sur cette simple opération, vingt fois le patrimoine déclaré par le plus fortuné des ministres actuels. Le montant de la prime d'Arnaud Lagardère en tant que salarié reste encore à calculer. Ce sera de toute façon de l'argent de poche car son salaire, deux millions d'euros par an en 2011, n'est rien au regard de son patrimoine. Et on ne parle là évidemment que des chiffres que tout le monde peut trouver dans les journaux. Quant au reste, ce capitaliste ne sait peut-être pas lui-même combien d'argent il a au soleil.

Lagardère n'a eu à se donner que le mal d'être le fils unique de son père. Il consacre ses forces et son capital aux magazines people, à la création d'écuries sportives et, de façon générale, à « l'événementiel », au spectacle, etc., à condition qu'il y ait des paillettes et du profit. Quoi qu'il en soit, son capital lui donne plus d'influence sur la vie du pays et les décisions des gouvernements que n'importe quel ministre n'en aura jamais.

C'est pourquoi la petite comédie de la transparence du patrimoine des politiciens a autant à voir avec le contrôle réel des comptes qu'une partie de Monopoly en famille avec l'expropriation des banques.

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