Gaz : Les prix baissent... mais les factures augmentent03/04/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/04/une2331.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Gaz : Les prix baissent... mais les factures augmentent

Suite à un nouveau mode de calcul, le prix du gaz a diminué trois mois de suite. Pas de beaucoup : successivement -0,5 % en février, -0,3 % en mars, et -0,6 % pour le 1er avril. En tout, cela fait environ -1,4 %. C'est peu, mais bien entendu cela vaut mieux que les hausses continuelles qui avaient lieu précédemment.

La raison de ces baisses est le nouveau mode de calcul. Dorénavant, la part de gaz achetée par GDF Suez (et accessoirement par les autres petits fournisseurs) sur le marché « spot », aux prix beaucoup plus bas, est plus importante qu'auparavant. Cela ne concerne cependant qu'une petite partie du gaz acheté, car la plus importante provient toujours des fournisseurs traditionnels (Norvège, Russie, etc.), avec des prix bien plus élevés, alignés sur les cours du pétrole.

Cependant, malgré cette petite baisse, le montant des factures des usagers ne va pas diminuer, bien au contraire. En effet le Conseil d'État avait donné raison aux compagnies gazières (essentiellement GDF Suez) qui protestaient contre le gel des tarifs que leur avaient imposé les régimes successifs de Sarkozy et de Hollande. Les compagnies gazières ont eu le droit de « rattraper » ce qu'elles considéraient comme un manque à gagner. Ainsi, étalé sur plusieurs mois, ce rattrapage se traduit par une hausse supérieure à la diminution du prix de base. Pour le moment, les clients n'y gagnent strictement rien, ils continuent à y perdre.

Cependant une question se pose. Rien n'aurait empêché d'instaurer bien plus tôt le nouveau mode de calcul, imposé depuis trois mois aux sociétés gazières. Cela fait des années que les importations de gaz à bon marché augmentent (atteignant 28 % en 2011).

Mais cela fait justement des années que GDF Suez refuse d'en reconnaître la part réelle et fait payer au prix fort aux usagers une bonne partie du gaz acheté au prix faible.

Cela, le Conseil d'État s'est bien gardé de le dire, car sinon ce ne sont pas les usagers qui auraient dû payer pour un prétendu rattrapage, mais au contraire GDF Suez qui aurait dû rembourser le trop-perçu pendant plusieurs années.

Le gaz baisse, tant mieux, mais l'usager a quand même été volé, et l'est encore !

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