Triage SNCF Sibelin (Rhône) : La grève a payé27/03/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/03/une2330.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Triage SNCF Sibelin (Rhône) : La grève a payé

Depuis des années, la SNCF a choisi de se désengager du Fret ferroviaire et surtout des wagons isolés. Au triage de Sibelin, près de Lyon, on traitait 2 000 wagons par jour il y a quelques années, et aujourd'hui seulement 350. Le nombre de cheminots sur la gare a été fortement réduit, ce qui a abouti à la concentration du travail le dimanche. Cela s'est fait au détriment des « roulements », le planning de travail des cheminots, et donc de leur vie privée.

La dernière réorganisation a entraîné une dégradation supplémentaire des roulements des seize « voltigeurs », les cheminots qui font toutes les opérations de manœuvre de la gare : attacher les wagons, les changer de voie, vérifier les conditions de sécurité avant le départ du train... La direction avait ainsi imposé de travailler cinq week-ends consécutifs et peu de temps pour se reposer entre. Plus de vie sociale, plus de vie de famille, les voltigeurs en ont eu rapidement assez et ont laissé éclater leur colère.

Deux dimanches de grève ont été suivis à 100 %. Les voltigeurs ont tenu un piquet, avec barbecue et brasero. La mobilisation a contraint la direction à reculer. Elle a dû proposer de nouveaux roulements, meilleurs, avec presque un week-end sur deux de repos. Elle va aussi couvrir trois des quatre postes de la réserve, qui sert à remplacer les absents.

Ce problème de roulements dégradés, du fait des nombreuses suppressions de postes qui ont eu lieu depuis des années, existe partout à la SNCF. Le coup de colère des voltigeurs de Sibelin montre qu'il est possible de faire reculer la direction sur ce problème.

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