Rectorat de Créteil : Le ras-le-bol du personnel27/03/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/03/une2330.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Rectorat de Créteil : Le ras-le-bol du personnel

D'habitude, ce sont plutôt les enseignants et les élèves qui manifestent devant les grilles du rectorat mais, cette fois, c'est à l'intérieur du bâtiment que la colère s'est exprimée.

La DPE (Division des personnels enseignants) comprend une centaine de personnels administratifs de catégorie C ou B, pour gérer les dossiers administratifs et financiers des 30 000 enseignants de l'académie. Les gestionnaires ont réagi face à la surcharge de travail et au sous-effectif permanent : en huit ans, la DPE est passée de 133 à 106 postes.

Au service des remplacements et de gestion des enseignants non titulaires (DPE 2), le nombre de dossiers à gérer n'a cessé d'augmenter, jusqu' à 3 500 aujourd'hui, pour quinze personnes. Du coup, le travail se résume à traiter les urgences : il faut à la fois répondre aux appels des chefs d'établissement, du personnel, subir la pression de la hiérarchie, rechercher des professeurs disponibles, saisir toutes sortes d'attestations et surtout assurer la rémunération des enseignants. Le retard s'accumule alors sur certaines tâches. Heureusement, les employés sont soudés, s'entraident et ont pris l'initiative de mettre à plat par écrit tous les problèmes, en premier lieu le besoin de deux ou trois postes en plus !

Deux réunions à l'initiative des syndicats FO, CGT et CFDT ont eu lieu les 18 et le 26 février. Trente, puis près de cinquante personnes se sont réunies pour dénoncer leurs conditions de travail et se mettre d'accord sur des revendications communes : aucun congé imposé, notamment l'été, des créations de postes face à la surcharge de travail, pas d'interruption de contrat en juillet-août pour les contractuels administratifs et leur titularisation, égalité de traitement. L'ambiance était à la colère et à l'exaspération devant l'indifférence voire le mépris de la direction depuis des années.

Une audience auprès du secrétaire général de l'académie a eu lieu le 1er mars avec les représentants syndicaux, et une délégation du personnel de chaque service de la DPE. Une quarantaine de personnes sont alors montées au neuvième étage, là où se trouvent les bureaux du recteur, pour marquer leur soutien. Il y a rarement autant de monde sur les canapés de cuir !

Le 21 mars, on a su que le secrétaire général s'était engagé à créer un poste en septembre et à recruter un vacataire dès le mois d'avril à la DPE 2. Il allait également étudier le problème des contractuels administratifs, pour leur donner des vacations pendant l'été. Autrement dit, le simple fait de réagir collectivement a mis la pression à la direction, mais ses annonces sont encore largement insuffisantes. De plus, elle tente de diviser en privilégiant un service par rapport aux autres. Une nouvelle audience a donc été demandée au secrétaire général pour avoir des réponses aux revendications. Ce n'est qu'un début !

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