Fonderie du Poitou Fonte Ingrandes (Vienne) : Pour les emplois, pour les salaires27/03/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/03/une2330.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Fonderie du Poitou Fonte Ingrandes (Vienne) : Pour les emplois, pour les salaires

Sœur jumelle de la fonderie Alu, la Fonderie du Poitou Fonte est restée, à la différence de celle-ci, propriété du groupe italien Teksid depuis la cession par Renault en 1999. Elle fabrique des carters automobiles pour Renault et Fiat et compte 450 salariés, dont 300 ouvriers.

Du mardi 19 au vendredi 22 mars, 200 de ces travailleurs ont été en grève à l'appel de la CGT. En effet, lors des négociations salariales annuelles, la direction avait annoncé n'accorder aucune augmentation générale pour 2013. Et comme l'augmentation 2012 n'avait été que de 1 %, il n'y a pas eu à discuter longtemps pour se convaincre qu'il fallait dire par la grève que ça commence vraiment à bien faire.

Du côté des patrons, on a entendu les arguments classiques évoquant les difficultés économiques, les soi-disant pertes de l'entreprise, et celles, encore plus impressionnantes, du donneur d'ordres Fiat. Là-dessus, les travailleurs de la fonderie savent qu'ils n'ont aucun contrôle mais aussi que, de toute façon, patrons et actionnaires ne cessent jamais de se lamenter. Ils ne se sont donc pas laissé ébranler.

Les représentants des patrons sont allés jusqu'à dire qu'à tout prendre les fondeurs étaient tout de même chanceux : au vu de la situation, leurs salaires auraient bien pu être diminués ! Vendredi 22 mars, n'ayant pas réussi à faire reculer la direction, les grévistes ont décidé en assemblée générale de mettre un terme à leur mouvement. Ils savent que les patrons ont d'autres attaques en préparation, et considèrent ces trois jours de grève comme un coup de semonce, « une piqûre préventive pour la suite », comme l'a déclaré un délégué à la presse.

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