Collège Mozart – Paris 19e : Une situation explosive27/03/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/03/une2330.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

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Collège Mozart – Paris 19e : Une situation explosive

Au collège Mozart, situé dans le 19e arrondissement de Paris, les enseignants et les surveillants sont en grève depuis le lundi 25 mars, pour réclamer les moyens indispensables à un fonctionnement normal de l'établissement : un deuxième conseiller principal d'éducation, des surveillants, le remplacement des enseignants absents.

Ce petit collège de ZEP qui est dans une situation d'urgence compte 290 élèves. Il regroupe 48 % d'élèves boursiers de multiples origines, dans un quartier très populaire. Des centaines d'heures de cours n'ont pas été dispensées aux élèves. Du fait de la politique de suppressions de postes depuis plusieurs années, le rectorat répond qu'il n'y a plus d'enseignants disponibles pour remplacer les collègues en maladie. Souvent, après plusieurs semaines sans cours, des enseignants contractuels, dont c'était la première expérience, ont été envoyés devant les élèves, sans bénéficier d'aucune formation. Plusieurs ont craqué, face à des classes difficiles. Résultat, une classe de 4e a été privée de l'équivalent de dix semaines de cours de mathématiques et de neuf semaines de cours d'anglais. Et c'est là un exemple parmi d'autres. Pendant ce temps, les surveillants doivent accueillir en permanence et en même temps plusieurs classes d'élèves survoltés. Les incidents dans les couloirs se multiplient et la situation devient explosive.

En décembre, les surveillants ont fait une lettre ouverte pour exprimer leur ras-le-bol. Une pétition signée par les enseignants, les surveillants et de nombreux parents d'élèves a ensuite été envoyée au rectorat pour dénoncer cette situation et demander des moyens. Les parents ont écrit un courrier au rectorat, et une délégation a finalement été reçue le 1er mars. Le mépris de l'inspecteur académique a déclenché l'indignation générale : il a proposé de faire des heures supplémentaires, y compris en ouvrant le collège pendant les vacances pour rattraper les cours manqués !

Lundi 25 mars, la grève était quasiment unanime et très active. Les grévistes, avec la fierté de réagir collectivement, ont contacté la presse, cherché le soutien à la mairie, en attendant d'être à nouveau reçus au rectorat le mercredi 27 mars.

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