Logement : L'inertie du gouvernement21/03/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/03/une2329.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Logement : L'inertie du gouvernement

Quatorze maires de la banlieue parisienne, majoritairement de Seine-Saint-Denis, ainsi qu'une trentaine d'associations, ont demandé à la ministre du Logement un moratoire des expulsions locatives pour l'année 2013. En raison des grands froids, le gouvernement avait prolongé de quinze jours la trêve hivernale, mais les expulsions doivent reprendre le 1er avril. Selon le dernier rapport de la Fondation Abbé-Pierre, près de 100 000 familles sont en attente d'expulsion suite à une décision de justice.

Avec d'un côté l'aggravation du chômage ainsi que la faiblesse des salaires, de l'autre la rareté de l'offre locative, la spéculation qui s'ensuit et des loyers hors de prix, l'accès au logement devient de plus en plus inaccessible aux travailleurs, dont la situation ne cesse de se précariser. Selon ce même rapport, plus de trois millions de personnes en France sont touchées par la crise du logement, 1 200 000 dans l'attente d'un logement social.

Hollande et Duflot s'étaient engagés à construire 500 000 logements par an, dont 150 000 logements sociaux. Or jamais la construction de logements n'a été aussi faible : il n'y a eu que 340 000 mises en chantier l'an dernier, et il n'en est prévu que 300 000 en tout pour 2013, ce qui veut dire bien moins de logements à loyer modéré.

Face à l'urgence de la situation qui nécessiterait la construction massive de logements sociaux, le gouvernement brasse du vent et ne propose que des mesurettes, comme par exemple de ramener la TVA sur leur construction à 5 %. Cela dégagerait 400 millions d'euros... soit l'équivalent de 4 000 logements sociaux. On est très loin du compte.

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