Éducation nationale : Les députés socialistes redoublent d'économies21/03/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/03/une2329.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Éducation nationale : Les députés socialistes redoublent d'économies

Lors du débat à l'Assemblée nationale sur la loi de « refondation de l'école », les députés du PS ont fait adopter un amendement imposant que le redoublement d'une classe devienne « exceptionnel ». C'était durcir encore le texte initial à ce sujet, celui-ci se proposant seulement de « poursuivre la réduction progressive du redoublement ». Sans prendre parti sur l'utilité ou non du redoublement sur le plan pédagogique, il est surtout choquant que la principale motivation de cet amendement soit de faire des économies sur le budget de l'Éducation nationale. L'absence totale de redoublements permettrait d'économiser 2 milliards d'euros, selon les calculs de la Cour des comptes dans son rapport de 2010, un texte dont Luc Chatel, ministre de l'Éducation nationale sous Sarkozy, s'était fait un ardent propagandiste.

La hiérarchie de l'Éducation nationale n'a d'ailleurs pas eu besoin d'un loi prétendant refonder l'école pour pousser à la réduction des redoublements. Cela fait bien longtemps que les principaux de collèges ou les proviseurs de lycées sont incités à en diminuer le pourcentage, ce qui permet d'économiser des postes d'enseignants, voire de supprimer des classes, ou de se dispenser d'en ouvrir. De fait, toute discussion sur l'utilité du redoublement est polluée par le fait que les responsables de l'Éducation nationale, de droite comme de gauche, en ont fait une arme pour réaliser des économies budgétaires. Les enseignants savent bien que les postes qui pourraient être récupérés par la réduction des redoublements ne seraient pas utilisés pour permettre aux élèves en échec scolaire de surmonter leurs difficultés, mais purement et simplement supprimés.

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