Vers une hausse de la TVA ? L'injustice des impôts indirects06/03/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/03/une2327.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Vers une hausse de la TVA ? L'injustice des impôts indirects

Le gouvernement est à la recherche de six milliards d'euros qui lui manquent pour arriver aux vingt milliards qu'il a promis d'offrir aux patrons sous forme de crédits d'impôt, dans le but, affirme-t-il, de relancer la compétitivité. Et, afin que les patrons paient moins d'impôts, il va donc en faire payer plus à l'ensemble de la population, par une hausse de la TVA.

Le gouvernement avait prévu pour 2014 d'élever le taux principal de celle-ci, qui s'applique à la majorité des produits et des services, de 19,6 à 20 %. Un député du Parti socialiste, rapporteur du budget à l'Assemblée nationale, propose, lui, qu'il soit à 20,5 %. Pour faire avaler la pilule, il suggère que le taux intermédiaire, celui appliqué entre autres pour la construction ou la rénovation de logements sociaux, ne soit augmenté « que » de deux points, en le portant à 9 % au lieu des 10 % envisagés. Il propose aussi de baisser d'un demi-point celui appliqué aux produits de première nécessité.

Même si on tortille ces chiffres dans tous les sens, il reste que les six milliards qui manquent au budget vont être pris dans les poches de la population, y compris et surtout dans celles des plus pauvres, pour remplir les caisses du patronat.

La TVA est l'impôt le plus injuste qui soit puisque l'État applique la même taxe sur les achats, que l'acheteur soit millionnaire ou aux minima sociaux. Cela n'érafle même pas le budget du premier, mais celui qui a des revenus si faibles qu'il n'est pas assujetti à l'impôt sur le revenu doit quand même laisser à l'État jusqu'à un cinquième de la valeur de ses achats.

Le gouvernement Hollande, qui envisage ainsi de racketter les plus pauvres pour donner aux possédants, est dans la continuité de ses prédécesseurs.

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