Retraites : La gauche dans les pas de la droite06/03/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/03/une2327.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Retraites : La gauche dans les pas de la droite

Le gouvernement prépare de nouvelles attaques sur la question des retraites. Un Comité d'orientation des retraites a rendu ses conclusions, selon lesquelles le régime de celles-ci connaîtrait de nouveau un déficit important. Le Premier ministre a mis en place le 27 février une commission sur l'avenir des retraites chargée de trouver des solutions.

Les déclarations de plusieurs responsables socialistes montrent qu'elles s'inscrivent pleinement dans la continuité des « réformes » de la droite. Henri Emmanuelli, ancien ministre, ancien président de l'Assemblée nationale et toujours député, préconise ainsi un nouvel allongement de la durée de cotisation en ajoutant : « Je vois des gens qui auront passé plus de temps en retraite que dans la vie active. C'est une situation qui ne peut pas perdurer. » Un autre député socialiste, Jean-Marie Le Guen, affirme de son côté qu'il faut passer l'âge de départ à la retraite à 62 ans dès 2015, au lieu de 2017 comme prévu par le gouvernement Fillon.

Peu importe apparemment que le programme du PS pour les présidentielles ait contenu noir sur blanc : « Nous rétablirons l'âge légal à 60 ans et l'âge de départ sans décote à 65 ans. » Pour tous ces hommes politiques, les promesses n'engagent que ceux qui les croient et le Parti socialiste reprend donc à son compte tous les mensonges et la politique de la droite sur la question des retraites.

Ce prétendu accroissement du déficit des caisses de retraite est avant tout le produit de la hausse du chômage et de l'insuffisance des salaires. Au lieu de s'attaquer une fois de plus aux travailleurs, il serait bien plus normal de prendre à ceux qui en ont les moyens, en augmentant les cotisations patronales par exemple.

Les retraites actuelles sont souvent bien maigres et beaucoup trop courtes. Seule la rapacité du patronat peut y voir un « déficit » qu'il faut supprimer au plus vite. Les politiciens de gauche se mettent décidément avec autant d'empressement que ceux de droite au service de cette rapacité.

Partager