Les manifestations du 5 mars : Non aux licenciements, à la flexibilité et à la baisse des salaires !06/03/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/03/une2327.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Les manifestations du 5 mars : Non aux licenciements, à la flexibilité et à la baisse des salaires !

Une dizaine de milliers de manifestants à Paris, 4 000 à Marseille, 3 000 à Lyon, 2 500 à Toulouse et à Clermont-Ferrand, plus d'un millier à Limoges, Dijon, Saint-Nazaire, Douai, Metz, Orléans, La Rochelle, Montbéliard, Avignon, Montpellier... Le 5 mars, des manifestations ont été organisées dans de très nombreuses villes à l'appel de la CGT et de FO contre le projet de loi du gouvernement Hollande-Ayrault qui veut généraliser l'insécurité de l'emploi et des salaires.

L'appel tardif des dirigeants syndicaux à manifester contre le projet du gouvernement a sans doute limité la mobilisation et celle-ci ne suffira pas à faire reculer le gouvernement. Mais les dizaines de milliers de manifestants ont au moins fait entendre dans la rue leur profond désaccord avec ce projet de loi entièrement au service des intérêts patronaux.

Depuis, le Medef et le gouvernement socialiste, relayés abondamment par des médias complaisants, ne cessent de vanter leur « accord de sécurisation de l'emploi », en se gardant bien d'expliquer tous les reculs que cet accord et le projet de loi qui en découle voudraient imposer au monde du travail. Mardi 5 mars, des dizaines de milliers de manifestants ont crié leur refus des mutations forcées, des horaires et des temps de travail imposés, des salaires à la baisse et des licenciements pour ceux qui n'accepteront pas ces chantages. Ils ont mis sur la table les conséquences néfastes de ce projet de loi dit « de compétitivité », que le gouvernement se garde bien d'exposer au public.

Dans la manifestation parisienne, regroupés par entreprises ou départements, presque tous les salariés réclamaient : « Le rejet de cet accord car sinon le contrat à durée indéterminée est mort », ou dénonçaient : « Accord Medef à la poubelle, une vraie solution, augmenter les salaires » et « Le patronat ne fera pas la loi ». Quelques banderoles s'en prenaient à Ayrault : « Accord Medef-CFDT-Ayrault, pas d'accord ».

De nombreux manifestants s'étaient confectionnés des petits panneaux pour dénoncer la politique antiouvrière du gouvernement Hollande. Les cortèges des salariés en grève et en lutte contre leurs licenciements étaient très applaudis, ceux de Renault, Presstalis ou de PSA Aulnay, dont le slogan « Interdiction des licenciements, aucune usine ne doit fermer » était largement repris. Il faut souhaiter que cette journée de manifestations ne soit qu'un début de mobilisation contre la politique antiouvrière du gouvernement socialiste, inspirée par le Medef.

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