Hôtel-Dieu de Paris : Réorganisations aux dépens de la santé06/03/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/03/une2327.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôtel-Dieu de Paris : Réorganisations aux dépens de la santé

La presse a annoncé ces derniers jours que les Urgences de l'Hôtel-Dieu de Paris allaient fermer. C'est loin d'être un scoop pour le personnel, qui assiste depuis des mois à la disparition de ses services qui, les uns après les autres, partent à l'hôpital Cochin, quelques kilomètres plus au sud.

À cette occasion, on a pu lire les déclarations de Jean-Marie Le Guen, député PS et président du Conseil de surveillance de l'AP-HP, qui paraît heureux de la fermeture de cet hôpital du centre de Paris et de sa transformation en « un hôpital debout, un hôpital de santé publique où l'on ne dormira pas, l'hôpital du XXIe siècle ».

La réalité, c'est que les services qui partent à Cochin ont une fâcheuse tendance à diminuer en arrivant là-bas. Et le personnel sait bien, car c'est annoncé dans les services, que des lits seront supprimés et qu'il y aura moins de personnel par service. La Médecine Interne par exemple a déjà vu le nombre de ses lits d'hospitalisation diminuer de près de 50 à 34 actuellement. Mais seuls 18 lits seront transférés à Cochin en juin.

Autre exemple : les rumeurs circulent, laissant entendre, ce qui est plus que probable, que le nombre de lits par infirmière et aide-soignante augmentera dans beaucoup de services.

Pourtant, Jean-Marie Le Guen affirme, toute honte bue, son hostilité « au misérabilisme hostile aux transferts de lits et aux réorganisations » car, d'après lui, « L'hôpital n'est plus l'asile d'hier, replié sur lui-même et sur la douleur ». À se demander si, pour lui, il sert encore à soigner les gens. Car ce n'est certainement pas la « maison de santé, avec des consultations en secteur 1 », promise à la place des Urgences et des services d'hospitalisation de l'Hôtel-Dieu, qui améliorera les services rendus à la population.

Lorsqu'on sait que l'AP-HP veut réaliser 150 millions d'économies, on comprend ce que tentent de cacher les boniments ridicules de ce responsable du PS.

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