PSA - Usine de Sochaux (Doubs) - Baisse des salaires, travail en hausse : Des travailleurs protestent27/02/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/03/une2326.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA - Usine de Sochaux (Doubs) - Baisse des salaires, travail en hausse : Des travailleurs protestent

Mercredi 20 février, lors des briefings d'équipe à l'usine de Sochaux, PSA a fait annoncer 0% d'augmentation de salaire pour 2013, ce qui veut dire en fait une baisse du pouvoir d'achat, déclenchant des réactions comme : « On n'a jamais vu ça », ou bien « Plus on bosse et moins on gagne, pourtant du pognon ils en ont ». Et du coup, 130 ouvriers de l'équipe de nuit ont arrêté le travail dans la nuit du 21 au 22 février, à l'appel de la CGT. Ils protestaient contre le blocage des salaires, contre les surcharges de poste et aussi parce que le patron projette d'arrêter l'équipe de nuit. Cet arrêt signifie la perte dégressive des majorations de nuit, avec au final 300 euros de moins par mois sur la paie.

Vendredi 22 février, une bonne centaine d'ouvriers de l'équipe du matin et autant l'après-midi ont protesté et défilé en cortège dynamique en criant leur colère. La semaine s'est achevée par une nouvelle protestation de 150 ouvriers de nuit.

Le lendemain des arrêts de travail, la presse locale relatait les déclarations du secrétaire FO de l'usine : «(...) Tous ont compris que PSA, avec la crise qu'elle traverse, ne pouvait pas faire plus. La société est trop endettée (...) » Quant à celui de la CFDT, il déclarait : « Les raisons de ces arrêts temporaires de production sont trop denses...Il est trop tôt pour se lancer dans des grèves. Il n'y a pas de raison de faire autant de bruit dans l'immédiat. » Les secrétaires de ces deux syndicats de l'usine choisissent donc le camp du patron, mais heureusement des délégués CFDT ont participé aux protestations.

Ce même 22 février, Louis Gallois, récemment nommé par le gouvernement au conseil d'administration de PSA Peugeot-Citroën, était dans l'usine. Il déclara à la presse ne pas avoir vu des chaînes depuis vingt ans, mais ce jour-là, il ne s'y est pas précipité : il aurait pu rencontrer des ouvriers en grève...

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