Mairie de Montreuil : Des agents en grève pour la reconnaissance de leur travail, les salaires et la solidarité27/02/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/03/une2326.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Mairie de Montreuil : Des agents en grève pour la reconnaissance de leur travail, les salaires et la solidarité

Lundi 25 février, après s'être réunis en assemblée générale, plus de 125 agents municipaux se sont rendus en un cortège dynamique et sonore à la mairie de Montreuil, réclamant d'être reçus par les élus et la maire Dominique Voynet. La première réponse fut de leur envoyer les agents de la tranquillité publique épaulés de la police nationale. Devant la détermination des grévistes, certains disant haut et fort « On est agents municipaux, la mairie c'est aussi chez nous », les portes ont fini par céder. La seconde réponse de la mairie ne s'est pas fait attendre, un membre du conseil municipal reprenant un slogan à la mode dans les milieux patronaux, a pu dire : « C'est la responsable CGT qui manipule nos agents ! » Finalement, la manoeuvre n'a pas pris, et la mairie s'est résolue à recevoir une délégation composée d'un représentant par secteur.

Ce mouvement de colère a été lancé par les trois gros services municipaux, les employés de l'accueil petite enfance (APE), en grève depuis onze jours à près de 100 %, l'état-civil et les affaires générales, qui les ont rejoints le 18 février. La peur que leur détermination ne fasse tache d'huile leur a permis d'obtenir une prime de 55 euros mensuels. Mais, comme toute prime, elle peut être remise en cause. De plus, elle était conditionnée à la reprise immédiate du travail. C'était trop peu et c'était sans compter avec l'esprit de solidarité des grévistes, qui disent vouloir plus d'égalité de traitement entre tous les agents. Cela devrait commencer par la suppression du niveau de rémunération le plus faible, qui atteint à peine le smic, et une hausse du traitement indemnitaire de 70 euros brut pour tous !

Les conditions de travail et donc d'accueil de la population suscitent également la colère : pour les déclarations prénatales, il n'y a souvent pas de sièges adaptés pour l'accueil des femmes enceintes ; pour des déclarations de décès, des familles sont accueillies dans la cohue, sans aucune discrétion possible ; des actes ne sont pas délivrés, faute d'imprimantes en état de fonctionnement, etc. Les agents municipaux se défendent donc aussi dans l'intérêt de tous !

Au final, lundi 25 février, après deux heures de palabres, la réponse des élus de Montreuil a été de proposer un calendrier de discussion par service. Si pour le moment la grève est suspendue, les agents n'ont pas renoncé à se faire entendre sur les sous-effectifs, les conditions de travail et les salaires.

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