Les grandes entreprises ne connaissent pas la crise27/02/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/03/une2326.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Les grandes entreprises ne connaissent pas la crise

Selon le journal Les Échos, la trésorerie accumulée par les 265 grandes sociétés européennes ayant publié leurs résultats 2012 atteindrait 477 milliards de dollars, soit environ 364 milliards d'euros. C'est trois fois et demi plus qu'il y a dix ans. Rien que sur la dernière année, entre 2011 et 2012, ce « trésor de guerre » - c'est l'expression utilisée par le journal - a progressé de 14 %.

Au palmarès des sociétés qui ont accumulé le plus gros magot, Total arrive dans les premiers rangs, avec dans ses caisses plus de 18 milliards d'euros de cash, contre 14,6 milliards en 2011. Figurent aussi en bonne place Renault, avec plus de 11 milliards, EADS, avec 10 milliards, France Télécom avec plus de 8 milliards, EDF et Veolia avec plus de 5 milliards chacun...

Ces grandes entreprises sont tellement riches qu'après avoir servi, et bien servi, leurs actionnaires, elles ne savent pas quoi faire de ce qui reste et préfèrent le garder en caisse. Cette accumulation de milliards inemployés s'expliquerait, selon les financiers cités par le journal, par la réticence de ces grandes entreprises à investir, et par leur « crainte de faillites bancaires et de chute du système financier ». Elle s'explique surtout par la mise au chômage de milliers de travailleurs et par l'aggravation par ces grandes entreprises de l'exploitation de ceux qui restent. En ce sens, ces milliards accumulés sont bien un « trésor de guerre », de la guerre sociale que mène le patronat contre les travailleurs.

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