Inspection du travail : Ça sent le Sapin27/02/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/03/une2326.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Inspection du travail : Ça sent le Sapin

Lundi 18 février, une partie du personnel des services extérieurs du ministère du Travail était en grève contre une réorganisation dont l'aspect le plus révoltant est la casse de l'Inspection du travail.

Ce service permet au salarié de contacter directement un contrôleur ou un inspecteur du travail pour connaître ses droits face à son employeur. En fait, c'est déjà devenu difficile, faute d'effectifs suffisants. Mais avec la nouvelle organisation, cela ne sera plus possible. Les dossiers seront réceptionnés centralement et répartis par la hiérarchie dans des services dits spécialisés. En pleine période de crise, priver les millions de salariés, notamment des petites entreprises, des quelques recours qu'ils avaient à portée de main, il faut oser !

Les milliers de contrôleurs et de secrétaires qui perdront leur travail dans cette nouvelle organisation ne sont peut-être pas prêts à se laisser faire. Des manifestations ont eu lieu dans plusieurs grandes villes. À Paris, deux cents d'entre eux sont allés demander au ministre Sapin ce qu'ils allaient devenir. Quelques centaines de contrôleurs pourraient devenir inspecteurs. Aux autres, l'administration a seulement dit de ne pas se faire du souci. C'est pourquoi ils s'en font !

Des grévistes de PSA sont venus les encourager. « L'arme des travailleurs, c'est la grève », « Public, privé, même combat », ont repris les manifestants.

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