Industrie automobile : Nouveau cadeau aux licencieurs ?27/02/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/03/une2326.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Industrie automobile : Nouveau cadeau aux licencieurs ?

Comment verser encore plus d'aides publiques à l'industrie automobile française pour qu'elle soit plus compétitive ? La solution est simple : il faudrait placer toute la filière automobile en zone franche, pour qu'elle bénéficie de toutes les exonérations et subventions possibles !

Officiellement, ce n'est pas l'UIMM (l'Union patronale des industries et des métiers de la métallurgie) qui réclame ces nouveaux cadeaux. Non, ce sont... les fédérations syndicales CGC et FO de la métallurgie !

Leur proposition s'inspire de l'exemple de l'implantation de l'usine Renault à Tanger. L'État marocain a octroyé à Renault la suppression totale de l'impôt sur les sociétés pendant cinq ans, puis le plafonnement à 8,75 % pendant les vingt années suivantes, l'exemption de droits de douane et de TVA sur les importations, l'exonération de taxe professionnelle et foncière, etc.

Des zones franches existent déjà en France dans des communes en difficulté. Mais cette proposition des deux syndicats vise à arroser avec l'argent public toute la filière automobile et ses équipementiers. Et cela, en plus des multiples subventions existant déjà au titre de la recherche, de la compétitivité, de l'écologie, du chômage partiel, etc. Et sans remettre en cause les dizaines de milliers de suppressions d'emplois en cours et programmées.

Le PDG de Renault, Carlos Ghosn, assis sur un trésor de treize milliards d'euros de réserve, s'est déclaré bien sûr « totalement favorable à ce projet ». Quant à Arnaud Montebourg, suite à plusieurs rencontres avec les directions CGC et FO au ministère du Redressement productif, il « a jugé cette idée très intéressante ». Il propose d'en discuter, dès mars, lors du prochain comité stratégique de la filière automobile avec le patronat et ces directions syndicales si prévenantes pour défendre les intérêts patronaux !

Il ne faut pas verser un centime d'argent public à ces patrons licencieurs, mais les obliger à prendre sur leurs profits présents et passés pour maintenir les emplois et les salaires.

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