Le Quotidien de La Réunion du 16 février révélait que le géant du meuble suédois Ikea, pour payer moins d'impôts, n'hésitait pas à recourir à des montages financiers plus complexes que ses notices d'assemblage.

Ce groupe utilise en effet toutes les possibilités offertes par la loi de défiscalisation. Il dispose ainsi d'une filiale nommée Fininvest qui a investi outre-mer : dans des liaisons maritimes par ferry en Nouvelle-Calédonie, dans la construction de villas à Tahiti et dans six centrales photovoltaïques à La Réunion où Ikea ne dispose d'aucun magasin !

Ces différentes filières de défiscalisation lui ont permis de réduire son impôt sur les bénéfices de 34,7 millions d'euros en 2010 et de 35,6 millions en 2011.

Quant au kilowatt-heure « vert » qu'il produit à La Réunion, il est ensuite revendu au prix fort à EDF, qui à son tour, pour « équilibrer ses comptes », fait exploser les tarifs.

La défiscalisation ne produit aucun emploi supplémentaire, elle permet par contre à des capitalistes d'échapper à l'impôt, avec la complicité du gouvernement.