Collège Arche-Guédon - Torcy (Seine-et-Marne) : La grande misère du collège public27/02/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/03/une2326.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Collège Arche-Guédon - Torcy (Seine-et-Marne) : La grande misère du collège public

Vendredi 23 février, en pleine récréation, un morceau de plafond s'est effondré par terre, dans le hall central du collège Arche-Guédon de Torcy, en Seine-et-Marne.

Très inquiets de cet incident, car ce collège est connu pour être bourré d'amiante, les enseignants ont décidé de ne pas reprendre les cours. Ce qui a décidé la principale du collège à faire évacuer les élèves et à fermer le collège pour l'après-midi.

Pendant le week-end, le personnel enseignant et les représentants des parents d'élèves ont demandé à la principale de ne pas rouvrir le collège tant que ne se serait pas tenue une réunion du Comité d'hygiène et sécurité (CHSCT), ainsi qu'un conseil d'administration extraordinaire. Malgré cela, la principale a décidé de rouvrir le collège dès lundi 8 h 30, arguant que les mesures n'avaient décelé aucune fibre d'amiante. Les enseignants ont alors fait valoir leur droit de retrait tant qu'un expert CHSCT ne serait pas venu examiner le bâtiment et certifier qu'il n'y avait pas danger.

Finalement, la réunion demandée s'est tenue lundi soir 26 février. Les représentants des parents étaient atterrés de voir l'état lamentable des locaux où sont accueillis leurs enfants, mais aussi choqués du mépris du représentant de l'Inspection académique pour eux comme pour les enseignants. À l'issue de la commission, le conseil général s'est engagé, devant l'ingénieur CHSCT, à effectuer des travaux d'urgence (tests d'humidité et consolidation des plafonds, nouvelles mesures d'air pour l'amiante). Malgré l'avis défavorable de la CHS, la principale, soutenue par les huiles de l'Inspection d'académie et du conseil général, a décidé la réouverture du collège, et mis en demeure le personnel enseignant de reprendre le travail dès mardi matin.

Mardi 27 février, les enseignants ont repris le travail, inquiets quant au risque de nouveaux accidents, mais satisfaits d'avoir forcé ces messieurs-dames du conseil général et de l'Inspection d'académie à mettre le nez dans la réalité des conditions de travail, et à s'expliquer devant un ingénieur CHSCT et devant les parents d'élèves.

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